top of page
Rechercher

Week-end marmottes et vipères avec Mathieu

  • Photo du rédacteur: Fabrice Savary
    Fabrice Savary
  • 1 juin
  • 2 min de lecture
Samedi matin, nous avons repris le chemin des alpages avec Mathieu pour observer marmottes et vipères. La chaleur s’est installée tôt, et les vipères se sont fait discrètes, mais mon petit explorateur de trois ans et demi s’est émerveillé devant les marmottes, gambadant entre rochers et herbes folles. Nous n’avons pas prolongé la balade, trois heures d’observation pour un tout-petit, c’est déjà un beau défi. Je reste admiratif de son courage : il a suivi sans un mot les cinq kilomètres de montée et de descente, le pas léger, les yeux grands ouverts.

Sur le sentier du retour, la lumière déclinante nous a offert une dernière surprise : la procession paisible de l’inalpe de la famille Pasquier, de Maules, qui gagnait le chalet du jeu de quilles.




Dimanche, l’aube m’a guidé seul vers ce même site. Départ à six heures de Broc, je gravis la pente dans la fraîcheur du matin, et j’arrive sur place vers sept heures trente. Le silence domine ; trop frais, sans doute, pour que les vipères sortent de leur torpeur. Après une heure de patience et de silence, j’aperçois enfin ma première péliade berus – j’imagine un mâle, sans certitude. Je m’applique à la photographier, d’abord au 100–300 mm f/2,8, puis, pour capturer les moindres détails de sa tête triangulaire, je passe au 100 mm macro. Plus tard, je surprends un juvénile, si timide qu’il disparaît sous un tapis minéral avant que j’aie pu le fixer précisément.




Aux alentours de neuf heures, les marmottes ouvrent les yeux et désertent leur terrier : elles s’étirent dans la lumière dorée, m’offrant quelques instants de grâce pour quelques images enivrantes. Puis, je redescends la pente abrupte pour rejoindre un pierrier perché plus bas. Là, dans les herbes, deux vipères péliades entament une étrange danse : l’une d’un noir d’ébène, l’autre ourlée de zébrures claires. Leur « combat » ou plutôt cette élégante parade – se joue dans un silence presque sacré, rythmé uniquement par le souffle du vent sur les cailloux.


Au terme de cette matinée, je redescends, le cœur apaisé, emportant avec moi le souvenir des premières lueurs éclairant le pelage des marmottes, des cils frémissants de la péliade et du duel silencieux des mâles.





 
 
 

Comments


bottom of page